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Hommage au facteur Cheval - Gérard Lattier

Gérard LATTIER Hommage au Facteur Cheval

L'artiste

Gérard LATTIER 1937

Gérard Lattier est né en 1937 à Nîmes. A ses débuts, sa démarche artistique est qualifiée “d’art noir”, représentant des fantasmes sombres et monstrueux. C’est à partir de 1965 qu’il adopte une imagerie résolument plus tournée vers la vie. Peintre narratif, son écriture devient alors rapide et naïve. Il y dépeint une mémoire populaire, composée de récits relatant les tragédies de la guerre dans un discours antimilitarisme. Il raconte aussi l’histoire des anciens, ou met en scène les figures issues de la culture occitane. Les personnages sont rapidement tracés et la palette vive est chargée en couleurs primaires.

Ses œuvres sont notamment présentes au Musée de l’art Brut de Lausanne (Suisse), au FRAC Languedoc Roussillon et à la Casey Gould Gallery, Folk Art International de New York (Etats Unis). Il a participé à la Biennale Hors les normes de Lyon en 2013. Son travail a aussi été exposé à la Friche La Belle de mai à Marseille ainsi qu’au Musée d’art Brut de Montpellier en 2016. Plus récemment, le Musée des arts modestes de Sète a exposé ses œuvres en 2020.

L'œuvre

Hommage au Facteur Cheval 2003

Dans son œuvre Hommage au Facteur Cheval, l’artiste a présenté le facteur devant sa construction. Se jouant des perspectives, Gérard Lattier fait preuve d’une certaine précision dans la représentation des trois géants et du temple égyptien. Le ciel bleu est parsemé d’oiseaux, alors que tout un bestiaire vient se rassembler autour du facteur. Placé au premier plan, ce dernier tient sa brouette chargée de deux blocs de pierre. Il est précédé d’une petite fille lui offrant une fleur, qui pourrait être sa fille Alice. Derrière lui, un cheval hilare apporte une touche d’humour à la composition en rappelant le nom de l’auteur. A ses pieds, semble représentée Mignonne, sa chienne. Regardant vers le ciel, le constructeur lit “gloire et honneur au facteur Cheval” clamée par la Renommée qui lui dépose dans le même temps une couronne de laurier sur le képi. Les couleurs sont vives et le geste simple. L’oiseau chante, le félin joue de l’accordéon et la tortue est trompettiste. L’ensemble merveilleux déborde de joie de vivre et nous projette dans la fraîcheur de l’enfance.

Gérard Lattier explique : “J’ai découvert le Palais idéal à quinze ou seize ans quand on n’en parlait pas. J’ai été émerveillé. Cheval, c’est bien qu’il ait existé celui-là. C’est un langage universel. Mais c’est dommage, Ferdinand, il fait toujours la gueule, alors je l’ai peint avec le sourire ! Respect, tendresse et fraternité.”